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Arrêtons de crier au loup !

Nous dénonçons les discours organisés et alarmistes autour du retour du loup en Pays salonais.

C’est à la lecture du journal de La Provence que nous avons appris la tenue d’une réunion autour de la question du loup le mardi 20 décembre 2022 sur la commune de Grans. Certaines structures ont été invitées, comme la fédération de chasse par exemple, d’autres évitées.

Pour Richard Hardouin, Président de France Nature Environnement Bouches-du-Rhône, “C’est d’autant plus dommage que, quelques jours auparavant, s’est réuni le Comité Départemental Loup, auquel nous participions avec tous ceux qui s’intéressent à la question du loup, avec des éleveurs confrontés à cette question. Vous savez, nous sommes des gens de terrain et nous nous déplaçons volontiers pour discuter et nous rendre compte de ce qui marche, ou pas“.

Le loup n’attaque pas l’homme : il faut arrêter avec cette légende !

C’est peut-être parce que nous sommes porteurs de messages objectifs et vérifiés que notre présence n’est pas souhaitée.

Chaque année en moyenne, le chien mord 10 000 personnes et le chasseur tue … 20 personnes. Et le loup ? Zéro depuis 1918 et encore il avait la rage !

3800 accidents de chasse ont été dénombrés depuis 1998 dont 500 mortels.

(Richard Hardouin)

Le loup ne considère pas l’être humain comme une proie potentielle. Son régime alimentaire est dans notre région composé plutôt par des ongulés sauvages (sangliers, chevreuil, chamois,… ) se méfiant généralement de l’homme, considéré à juste titre comme une menace potentielle, si possible à éviter. 80% des loups en dispersion sont tués en grande partie par les flux routiers, puis par le braconnage et par … leurs congénères soucieux de la capacité de leur territoire à les nourrir.

FNE Bouches-du-Rhône souhaite qu’un dialogue apaisé soit promu sur ce sujet afin de pouvoir construire des actions efficaces et acceptables sur une thématique complexe. La destruction d’une espèce ne saurait constituer une solution souhaitable surtout dans un contexte de bouleversement climatique et d’effondrement de la biodiversité. Il convient donc de concevoir simultanément un soutien efficient du pastoralisme et une préservation de l’espèce loup.

Pour 2023, le nombre de meutes dans le 13 pourrait passer de 4 à 6 sachant que déja en limite s’en trouve 8 réparties entre le Var et le Vaucluse Les populations de sangliers s’en trouvent ainsi régulés sans coup de fusil par leur super prédateur naturel.

S‘agissant des zones urbaines où le loup répugne à prédater, FNE13 prône pour le piégeage des sangliers dévastateurs plutôt que l’usage du fusil non sans danger pour l’homme.


Source partielle: La Provence