De nouveaux immeubles doivent être construits à La Chevalière, à Aix-en-Provence, où vivent des pompiers et leurs familles. Ces derniers craignent de voir leur quartier complètement transformé.
Le quartier de la Chevalière, au nord d’Aix-en-Provence, est en pleine effervescence depuis l’annonce de la construction de nouveaux logements sociaux par Pays d’Aix Habitat Métropole. Si le projet, d’un coût initial de 18,17 millions d’euros, vise à répondre à la demande croissante de logements et à s’inscrire dans une démarche environnementale ambitieuse, il suscite une vive opposition parmi les habitants de la résidence existante, en majorité des familles de pompiers et de personnels hospitaliers
Maintes fois relancée, c’est avec plus d’une demi-heure de retard que Sophie Joissains, maire d’Aix, s’est enfin rendue à la résidence La Chevalière vendredi 25 avril, accompagnée de la direction du bailleur social Pays d’Aix Habitat.
Une trentaine de résidents l’attendaient de pied ferme pour lui faire part de leur stupeur face aux travaux entrepris sur leur résidence : 87 logements supplémentaires aux 60 existants ! Une seule réunion d’information le 15 octobre dernier dans une salle exiguë, un affichage très lacunaire des permis de construire vieux de deux ans, une délibération municipale qui n’évoquait que 40 logements, une pinède rasée d’emblée, un portail mis hors d’état source d’intrusions multiples…
Plusieurs motifs alimentent la colère et la méfiance des résidents
Il aura fallu 1h30 de visite pour faire le tour des griefs, avec au bout du compte quelques engagements dont il faudra s’assurer qu’ils soient tenus : Mme Joissains va demander à Pays d’Aix Habitat de renoncer au bâtiment dit central (12 logements), d’abaisser d’un étage l’extension du bâtiment A, de mettre en place des jeux d’enfants et un jardin partagé, de mieux gérer le chantier (accès pompiers, portail, sécurité, compteur d’eau, baisse des charges ..). Toute une série de mesures qui auraient pu être discutées et décidées lors de réunions de concertation avec les résidents, dont le cadre de vie est profondément modifié pendant les 2 ans de travaux et au-delà.
Bien des progrès restent à accomplir par les collectivités en matière de concertation, de participation des citoyens à la vie de la cité, à ce qui touche à leur environnement le plus proche.
En effet, le chantier s’est installé sur ce qui était autrefois une pinède et un terrain de jeux pour les enfants. De nombreux arbres ont été abattus, alors que, selon les habitants, ils figuraient sur les plans initiaux comme devant être conservés.
(image : Google Maps)
La résidence, malgré la proximité avec la N296, jouit de grands espaces de nature protégés et classés en EBC (pinède et vallon de Bagnols).
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Les résidents de La Chevalière sont accompagnés dans leur démarche par l’Union régionale CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) et par France Nature Environnement Bouches-du-Rhône, laquelle a déposé un recours gracieux à l’encontre de ce projet dans sa version actuelle.
Crédit photo : © CC Source: pixabay.com / Auteur: Nikguy
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