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Rocher Mistral : l’ambitieux projet du châtelain de La Barben

Le 26 juin 2020, trois Délégués FNE13 – Juridique,  Agriculture et Communication – ont rencontré le  Directeur Général de la société “La Barben SAS” à propos de son projet “Rocher Mistral” avec la participation souhaitée par FNE13, du Maire de La Barben

Précédée le 17 juin d’une réunion exploratoire  FNE13/La  BARBEN SAS  avec dans la délégation FNE13, la participation d’un ingénieur agronome et de notre association Nostà mar, spécialiste du retour à la biodiversité d’espaces naturels,   la réunion du 26 juin avait pour objectif cette fois de mesurer l ’implication de la Mairie dans le projet “Rocher Mistral” afin de pouvoir déterminer si FNE13 pouvait donner suite à la demande de partenariat du Directeur Général de La Barben SAS.

Situés sur la commune de la Barben (2 285 ha boisés pour 850 habitants), le Château et son domaine de 400 ha sont la possession depuis Décembre 2019 de monsieur Vianney AUDEMARD d’ALENÇON. Le projet “Rocher Mistral” s’articulerait autour de 4 axes :

  1. la préservation de l’environnement et le développement agricole
  2. la protection du patrimoine architectural et artistique
  3. la création de spectacles vivants et la transmission culturelle
  4. la valorisation et le soutien de l’artisanat régional

Projet sur 105 ha avec un investissement prévu de 20 à 30 M€ générateur de 200 emplois directs auxquels s’ajouteraient 200 emplois indirects. L’ouverture est annoncée pour 2021 avec un objectif de 300.000 visiteurs, soit l’équivalent du visitorat actuel du zoo de La Barben contigu.

Le territoire impacté est d’une richesse naturelle reconnue; entièrement sous Natura 2000, en partie en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF I et II), il bénéficie aussi d’un classement en  Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).

Terres à vocation agricole sous vigilance FNE13

Notre Délégué  à l’agriculture,  Alain GOLEA, a présenté la démarche à l’échelle du département qu’il anime “Sauvons nos terres agricoles” à Monsieur Le Maire, Franck SANTOS, à son premier adjoint aux Finances, Monsieur Yves CHAVALAN et au Directeur général de La Barben SAS, Monsieur Paul de ROCHEBOÜET .

La préoccupation première de FNE13  porte sur la gestion des flux visiteurs et notamment sur le stationnement aux abords du Château. Un parking de 2 à 3 ha serait envisagé sur des terres cultivables. En l’absence d’un PLU à vocation protectrice, les terres de La Barben  sont régit par le moins contraignant Règlement National d’Urbanisme, . FNE13 devra donc s’attacher à étudier  avec une grande précision la caractérisation des zones issues du futur règlement des documents d’urbanisme en cours d’écriture par le Conseil de Territoire du Pays Salonnais.

FNE13 invite les riverains et les citoyens à s’organiser

Le projet  “Rocher Mistral” par son ampleur impactera les activités économiques et le cadre de vie des Barbenaises et Barbenais, d’autant que le Zoo avec ses 300 000 visiteurs par an génère déja quelques troubles.

FNE13 après s’être assuré auprès de la toute nouvelle équipe élue que le projet “Rocher Mistral” s’inscrirait dans un projet municipal, a cherché à s’enquérir des préoccupations des riverains. Est apparu immédiatement que le projet tel qu’il est initialement imaginé est préjudiciable à l’entreprise de proximité “Les écuries du Baou” – Atteinte à la quiétude nécessaire à une activité à vocation thérapeutique et frein à son développement. Plus largement, les Barbenais rencontrés craignent la disparition de zones agricoles, ce qui irait à l’encontre de la volonté exprimée par le Maire que la commune conserve sa réputation de “poumon vert” du pays Salonais.

FNE13 a donc répondu favorablement à une demande d’accompagnement pour la création d’une association selon les valeurs France Nature Environnement.

Mieux caractériser le projet :

Sollicitée par le DG de La Barben SAS pour un partenariat, FNE13 estime qu’en l’état, le projet qui lui a été présenté manque de préparation  et ne peut donc se prononcer :

  1. Inventaires naturels et agricoles  insuffisants
  2. Acceptation du projet par la population restant à obtenir
  3. Instruction publique du dossier non formalisée
  4. Evaluation des incidences Natura 2000 non connues
  5. Impact sur l’Aigle de Bonelli présent à proximité
  6. Impact sur la colonie de murins à oreilles échancrées, espèce de chauve-souris qui a élue domicile dans les parties du Château.

Cela étant, avec une concertation bien conduite, le projet présente des indéniables potentialités environnementales et agricoles qui ne demandent qu’à se concrétiser évitant ainsi de transformer le Chateau et son Domaine en un énième parc d’attraction type Spirou.

05 juillet 2020 – JLM et RH